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St. John’sRécit de voyage

St. John's: vague à l'âme

C'est le temps d'aller faire un tour à St. John's.

Par Shelley Cameron-McCarron

Vous avez déjà risqué de vous embarquer dans une conversation de 20 minutes chaque fois que vous croisez quelqu’un dans la rue ? Poussé des chants de marins jusqu’à en avoir les larmes aux yeux ? Soupé dans des restaurants aussi innovateurs qu’exquis ? Puis laissé votre âme se bercer au rythme des puissantes vagues de l’océan Atlantique ? Sinon, c’est le temps d’aller faire un tour à St. John’s.

La rumeur est vraie. Quiconque visite St. John’s, la pétillante et pittoresque capitale de Terre-Neuve, se prépare à vivre une épiphanie. On en ressort immanquablement enchanté. Pour ne pas dire ensorcelé.

Je peux en témoigner. Comme la houle, je retourne inlassablement vers cette vibrante ville portuaire, attirée par ses chefs visionnaires qui mettent la table pour une scène gastronomique de classe mondiale. Ses pubs et ses salles de spectacle où la musique résonne. Mais aussi par l’appel de la nature : le plaisir de s’aventurer sur les sentiers escarpés qui bordent le littoral et de laisser le regard se perdre dans l’horizon infini.

Mais, surtout, on y revient pour les gens d’ici.

Leur sens de l’hospitalité est si remarquable que le célèbre auteur terre-neuvien Michael Crummey a déjà dit en plaisantant que quiconque établissait un contact visuel avec un Terre-Neuvien risquait de provoquer une conversation de 20 minutes. « Et c’est on ne peut plus vrai », s’amuse Jill Curran, propriétaire de Maxxim Vacations, une agence de voyages axée sur le Canada atlantique, et de Lighthouse Picnics, qui offre des pique-niques gourmands au pied du phare de Ferryland Head. « On a de la jasette. On s’intéresse aux gens. Le moindre prétexte est bon pour lancer la conversation », affirme Mme Curran.

St. John’s, l’une des villes les plus anciennes du continent, a de la personnalité à revendre. Depuis des siècles, la musique et l’art de raconter des histoires font partie intégrante de la vie des insulaires. C’est d’ailleurs devenu un élément crucial de leur culture. Le conseil de Mme Curran ? Prenez le temps de relaxer et soyez ouvert à la discussion : c’est souvent là que les plus beaux moments se produisent.

HAUT LIEU CULTUREL

Même si la communauté y est tissée serrée, comme à la campagne, St. John’s est un centre urbain à part entière.

Véritable plaque tournante culturelle, la ville regorge de galeries et d’artisans. Une scène musicale vibrante, des spectacles de théâtre et d’humour, le tout agrémenté par des restaurants d’exception, ont valu à St. John’s une réputation enviable en tant qu’éden gastronomique. « Peu importe quel soir de la semaine vous sortez, vous allez passer une excellente soirée », poursuit Mme Curran.

En outre, St. John’s jouit d’une situation géographique unique, si près de la nature qu’elle offre une expérience aussi urbaine que rurale. « Rien n’équivaut le fait de pouvoir se retrouver dans la nature puis d’écouter de la musique dans un pub en moins d’une heure », explique Kelly Mansell, copropriétaire de Rocket Bakery & Fresh Food, un lieu de rassemblement communautaire situé sur la rue Water, au centre-ville, où se déroule chaque mardi les fameuses soirées Fish Cakes & Accordions. « Je peux faire du Zodiac avec les baleines le matin et être de retour à l’heure pour un lunch d’affaires. Pour moi, c’est le summum, côté style de vie. Vous pouvez prendre votre café au même endroit chaque matin, mais aussi profiter de toutes les commodités de la vie urbaine. Vous profitez du meilleur des deux mondes. »

On ne s’ennuie jamais à St. John’s. En saison, des voyagistes permettent aux visiteurs d’admirer la ville par voie maritime et d’entrer dans le port de St. John’s en passant par un étroit chenal surnommé « The Narrows ». Le site historique national de Signal Hill et les maisons colorées accrochées aux falaises de Battery Hill ajoutent à cette expérience unique.

Perché sur une colline surplombant la ville, Signal Hill recèle des sentiers de randonnées fantastiques. Des randonnées tout aussi magnifiques vous attendent de l’autre côté du port, au Phare-de-Cap-Spear, le point le plus à l’est de l’Amérique du Nord — un autre emblème de la province.

Paradis des amateurs de pêche, Quidi Vidi et Petty Harbour sont situées tout près. Et à une vingtaine de minutes de là, Bay Bulls vous en mettra plein la vue avec ses baleines, ses colonies de macareux moines et ses oiseaux marins à profusion.

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Shelley Cameron-McCarron16 mars 2020
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